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Communier au corps du Christ

Le 22 juin 2025      Le Saint Sacrement du corps et du sang du Christ, année C – Lc 9, 11b-17

Lectures du jour

Une façon de manger ensemble dans la communauté de Corinthe attire l’attention de Paul et le scandalise. Chaque personne prend seule ce qu’elle a amené. Certaines personnes sont rassasiées et ivres alors que d’autres ont encore faim. Cette situation donne à Paul de penser au repas que Jésus avait partagé avec ses disciples et à revisiter la communion au corps du Christ.

Le ceci corps du Christ

Le pain que Jésus et ses disciples ont mangé à la dernière cène donne à voir et désigne assez spontanément le corps du Christ. Nous pouvons penser aussi au pain que Melkisédek offre à Dieu. Penser à cette offrande spéciale qui rompt avec les sacrifices violents et sanglants comme préfiguration du pain au repas de Jésus avec ses disciples.

En revenant à ce repas et comme Paul le rappelle aux Corinthiens, on remarque que Jésus dit: «Ceci est mon corps». Ce qui ne peut se réduire au pain; mais renvoie à ce pain que le Seigneur Jésus prit, au fait qu’il le prend, à l’action de grâce qu’il rend à Dieu, à la fraction du pain et bien plus encore : la réception ainsi que la manducation de ce pain par tous, le travail humain et la nature entourant le blé devenu pain. Ainsi, c’est à tout ceci que l’on communie comme au corps du Christ pour avoir la vie en abondance.

Le don qui fait part au corps du Christ

Selon le principe la partie pour le tout, la prise du pain eucharistique nous fait certainement part au corps du Christ. Il en est de même pour le don fait à la manière de Jésus. L’évangile de ce dimanche illustre cette manière de donner qui fait participer au corps du Christ. Les disciples semblent en avoir une compréhension. Ils s’adressent à Jésus comme à celui qui donne ou favorise la circulation du don vital. Cependant, c’est pour qu’il donne un ordre de dispersion. Ce qui ne rassure pas la vitalité, mais risque de replier chaque personne dans la foule sur soi comme faisaient les Corinthiens.

Attentif à ce risque, Jésus instaure ou restaure en deux temps une façon de donner qui fait participer à son corps. Dans un premier temps, il fait appel au leadership des disciples pour susciter le don au bénéfice de tout le monde. Ce faisant, chaque personne aura de quoi vivre et tout le monde aura la vie en abondance. Dans un deuxième temps, Jésus prend les choses en main pour montrer que c’est christique et possible de faire circuler le don au bénéfice de tout le monde.

Quand on apprend que le miracle de la multiplication des pains était plutôt la fraction du pain et son partage, on croit que tout le monde peut vivre en abondance en partageant. Ainsi, le don qui désigne le partage avec tout le monde dans le besoin fait participer au corps du Christ pour la vie en abondance. Bien qu’il coûte, ce partage pourra se poursuivre tant que Dieu sera celui qui donne.

Sadiki Kambale Kyavumba, Augustin de l’Assomption