Les laïcs Assomptionnistes

Partons de loin pour arriver à Québec en 2008. Il faut d’abord savoir, qu’au départ, le fondateur Emmanuel d’Alzon avait conçu une congrégation qui intégrait les laïcs. En 1855, les constitutions définissaient la première Assomption comme une association de prêtres et de laïcs : des prêtres, des frères et des frères du tiers-ordre. C’était être en avance sur son temps puisque Rome n’a pas compris, ni accepté, que des tertiaires fassent partie intégrante de la congrégation.

Dans les constitutions ultérieures, on ne parle plus des tertiaires. Mais, par la suite, cela n’a pas empêché le fait que des laïcs soient près des Assomptionnistes comme tertiaires, comme collaborateurs de leurs œuvres, comme amis, comme chrétiens désireux de vivre le même esprit et le même charisme qu’eux.

Fin des années 1990, on commence à parler d’une sorte d’association religieux-laïcs plus conforme à l’esprit du fondateur et aux textes du concile Vatican II sur la place des laïcs dans l’Église. Puis, on parle de l’alliance laïcs-religieux, une alliance qui dépasse la collaboration où il y a des laïcs qui aident et des religieux qui dirigent; il s’agit plutôt d’une alliance où se vit une coresponsabilité avec un respect mutuel et un sens de la complémentarité, une alliance qui pousse les laïcs et les religieux à une mission commune.

En 2005, des laïcs sont invités à participer aux travaux du Conseil général à Rome pendant une semaine. À la suite de ces travaux et de propositions des laïcs, une commission internationale laïcs-religieux a été nommée pour coordonner la réalisation de cette alliance au niveau des provinces religieuses. Par exemple, la province dans laquelle nous sommes comprend le Québec, le Canada, les États-Unis et le Mexique. Il y a eu, dans chaque province, un laïc qui a fait tandem avec un religieux pour coordonner le développement de groupes de laïcs de l’assomption et animer leur formation.