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MISÉRICORDE QUI CHANGE NOS VIES

Photo: Édouard Shatov

« Pour pouvoir pratiquer la miséricorde, la communauté doit devenir consciente des besoins de son milieu social, elle doit entendre les cris des hommes et des femmes qui la composent ». C’est avec ces paroles de Paul-André Durocher, Archevêque de Gatineau, dans son nouveau livre : « Appelé par mon nom, envoyé en son nom. Causeries sur l’Église en sortie », publié aux Éditions Novalis, que j’aimerais appuyer ma réflexion en ce deuxième dimanche de Pâques, dimanche de la Miséricorde.

Il nous arrive de considérer la miséricorde comme une émotion floue. Et si on considérait et reconnaissait la miséricorde comme une solidarité intrinsèque et immuable relativement à notre humanité! Si Dieu est la Miséricorde, c’est pour nous faire découvrir les profondeurs de notre humanité, en nous et autour de nous.

Dans l’Évangile, la parabole du bon Samaritain demeure bien actuelle pour chacun de nous individuellement, et pour nos communautés chrétiennes. Puissions-nous nous investir dans les œuvres de charité en faveur de la justice, de la paix et de la joie. Nous sommes invités, en effet, à humaniser notre milieu social, notre milieu de vie.

Avec Paul-André Durocher, nous devons prêter l’oreille et entendre les cris, sortir de notre indifférence en face de la détresse de nos contemporains, détresse qui nous habite nous aussi. Par les œuvres de charité, nous pouvons panser les blessures et appuyer les efforts visant l’amélioration de la justice dans la société.

Tout cela s’exprime par la miséricorde divine qui réveille le vrai sens de la miséricorde humaine agissante et transformatrice de notre vie quotidienne.

En terminant cette réflexion, je vous confie un rêve. Récemment, la communauté du Montmartre a accueilli une famille syrienne. Un petit comité appuie ces nouveaux venus dans leur démarche d’intégration. Petit comité mais combien efficace ! C’est là que je me mets à rêver. Si chacun et chacune d’entre nous pouvaient partager cette initiative avec ses proches jeunes et âgés afin de faire connaître à cette famille accueillie le Québec, son histoire, sa langue et ses mœurs. Ce sont là de petites solidarités qui feront une grande différence chez nos nouveaux contemporains.

En ce dimanche de la Miséricorde, on peut se permettre de rêver !!!

Édouard Shatov