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UNE COMMUNION ET UNE ŒUVRE COMMUNE

« Dieu ne se contente pas de mettre les choses en mouvement, mais il se « com-promet ». Cette fois, c’est cette phrase du cardinal Carlo Maria Martini qui a attiré mon attention.

Si vous vous souvenez encore de ma réflexion précédente, j’ai évoqué le fait que Dieu est un créateur généreux. Il est important aussi de souligner que Dieu, comme créateur, s’implique personnellement dans la création et cela se fait sous la forme de la promesse qui concerne tous les niveaux de la révélation biblique. Cela veut dire que Dieu a envisagé non pas un désintéressement à l’égard de la création, mais qu’il la veut comme koinonia, une communion et une œuvre commune.

Dieu s’engage dans cette œuvre sans s’imposer, mais sans se désintéresser ni s’absenter. Dans nos mots tout simples, nous pouvons dire que Dieu tient sa promesse et nous sommes invités à notre tour aussi à tenir la promesse. Chacun et chacune d’entre nous, nous sommes invités à entrer dans le mouvement de relation interpersonnelle avec Dieu parce que Dieu entre en une relation interpersonnelle avec nous.

Quand on dit que Dieu se compromet, nous sommes invités à entendre et comprendre le mouvement de l’être de Dieu : Dieu se met à appartenir à l’histoire de l’être humain. Avec cette conséquence pour nous que nous sommes conviés à appartenir à l’histoire de Dieu. Dieu prend des risques dans sa relation avec l’être humain, ce qui, probablement aussi, doit nous inviter à prendre des risques dans nos relations avec Dieu. Et pourquoi pas ?

Cette promesse de Dieu, la promesse d’être présent et engagé dans l’œuvre commune, elle est ouverte, ou comme on le dit en anglais, open ended. C’est-à-dire qu’elle se développe, et s’amplifie. Cette promesse est toujours en train de se réaliser mais en se réalisant, elle nous offre une nouvelle ouverture pour aller toujours plus loin dans le déploiement de la promesse. Cette promesse appelle et suscite de chaque participant – Dieu et l’être humain – le déploiement de la confiance.

Ce qui est vrai dans le mouvement de la promesse dans nos relations avec Dieu est aussi vrai dans nos relations les uns avec les autres. En fait, la promesse se déploie entre Dieu, mon être personnel et mon prochain. De ce fait, nous sommes appelés, chaque jour à déployer un peu plus notre participation dans la communion et l’œuvre commune.

Pour cela il y a plusieurs manières de le faire, et chacun et chacune d’entre nous peut y réfléchir pour soi : quelle est la manière la plus appropriée pour moi ?

Pour déployer un peu plus l’œuvre commune de la mission du Montmartre, par exemple, nous vous invitons à répondre à un petit sondage (cliquez ici) qui pourrait nous permettre de grandir dans notre relation avec Dieu.

Puisque notre relation avec Dieu ne va pas sans les hommes, alors elle va aussi dans nos relations interpersonnelles au Montmartre, que nous fréquentions le Montmartre en personne ou en mode virtuel. Bien sûr le mode virtuel peut représenter limites et difficultés supplémentaires, mais il est à espérer que cela ne soit pas un obstacle à notre communion (notre commune union).

Bonne semaine à toutes et à tous !

Édouard Shatov, Éditorialiste au Montmartre