« J’ai la foi. Cette foi n’a pas d’objet. Cela ne signifie pas que je crois en rien. Croire n’est pas beau qu’au sens absolu du verbe. La foi est une attitude et non un contrat. Il n’y a pas de cases à cocher. Si l’on savait la nature du risque, en quoi la foi consiste, cet élan ne dépasserait pas le calcul des probabilités. Comment sait-on qu’on a la foi ? ».
C’est avec ces paroles d’Amélie Nothomb, tirées de son tout nouveau roman « SOIF », paru aux Éditions Albin Michel, que j’aimerais vous adresser la parole, en cette rentrée automnale du Centre « Culture et Foi » du Montmartre. RENTRER, ce verbe signifie ENTRER une nouvelle fois et, je me permets de préciser, d’une manière renouvelée, dans une activité et dans une manière d’être. En cette nouvelle année, nous approfondirons l’intelligence de notre foi. Je vous invite à vivre cela selon la formulation si à propos d’Amélie Nothomb : « … comme une attitude et non comme un contrat avec des cases à cocher ».
Comment trouver une telle attitude, et comment la vivre ? J’avoue n’avoir rarement lu une réflexion plus rafraîchissante que celle d’Amélie Nothomb. Nous connaissons parfois des incompréhensions relativement aux récits canoniques, même si leur justesse est étonnante. Cette auteure nous rappelle la soif de tout être humain, la soif de l’essentiel, la soif de Dieu la soif de la vraie vie.
Pour trouver et vivre la foi comme une attitude, Jésus nous conseille d’être présents au présent. Ne vous étonnez pas, car le personnage principal du roman « SOIF », c’est Jésus lui-même, Jésus qui est à jamais vivant. Écoutons-le, écoutons Jésus sous la plume d’Amélie Nothomb : « Concentre-toi » se dit-on. Cela signifie « rassemble ta présence ». Quand on parle d’un élève dissipé, on évoque ce phénomène d’une présence qui se disperse, qui se laisse envahir par les distractions. »
« La distraction n’a jamais été mon fort. Être Jésus, c’est peut-être ceci : quelqu’un de présent pour de vrai ». Cette présence au présent est toujours une présence incarnée. L’auteure affirme encore : « Un être incarné ne commet jamais d’action abominable, s’il tue, c’est pour se défendre. Il ne s’emporte pas sans un motif juste. Le mal trouve toujours son origine dans l’esprit. Sans le garde-fou du corps, la nuisance spirituelle va pouvoir commencer ». Une pensée de Jésus telle que nous la présente « SOIF », nous fait réfléchir, méditer et contempler.
Comment sait-on qu’on a la foi ? Je vous invite à lire cet excellent roman et à poursuivre l’approfondissement de l’intelligence de votre foi. La réflexion vous étonnera.
Édouard Shatov
Considérer des rêves d’avenir avec Dieu