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Guérir de l’isolement

9 octobre 2022     28e dimanche du temps ordinaire, année C – Luc 17, 11-19

Lectures de ce jour 

« Aux grands maux les grands remèdes », dit un proverbe. L’un des grands maux qui ronge aussi bien l’Église que notre société contemporaine, c’est sans doute l’isolement représenté dans l’Évangile d’aujourd’hui par la lèpre. Les personnes atteintes par cette maladie avaient l’interdiction de s’approcher des autres. Elles devaient se tenir à distance, porter des vêtements déchirés, laisser les cheveux non peignés, se couvrir le visage et crier “impur” de manière répétitive à l’approche d’autres personnes pures (Lv 13, 45). Qu’est-ce que ça prend pour guérir de l’isolement sous toutes ses formes, le repli malsain sur soi et les exclusions ?

Rencontrer Jésus

Un premier pas vers la guérison est d’oser une rencontre avec Jésus qui marche vers Jérusalem, c’est-à-dire vers la mort et la résurrection. La rencontre initiale des dix lépreux de l’Évangile semble non encore effective par le fait de s’arrêter à une certaine distance de Jésus. Une certaine proximité entre ces protagonistes apparaît déjà comme porteuse de rencontre et de guérison. Les lépreux crient à Jésus qui les voient, au sens large de les remarquer et les écouter. Il va jusqu’à leur parler en indiquant une démarche qui signifie guérison.

Effectuer une démarche d’intégration

Les dix se seraient rendu compte que cette démarche qui consiste à rencontrer un prêtre n’avait plus sa raison d’être effectuée. En effet, il s’agit d’un rite qui a comme objectif de constater ou d’attester la guérison, de rendre grâce à Dieu et d’être ainsi intégré au corps ecclésial. Neuf semblent s’être pliés à ce rite, tandis que celui qui est désigné comme un Samaritain scrupuleux revint à ses pas, s’approche de Jésus et lui rend grâce.

Rendre grâce à Dieu

L’action de grâce rendue à Jésus et ainsi à Dieu désigne la guérison effective reconnue par Jésus lui-même. À ses yeux, il s’agit de la foi elle-même qui, non seulement guérit, mais sauve. Ce n’est donc pas le rite qui importe, mais la foi comprise comme rencontre personnelle avec Jésus par l’écoute de sa parole, le retour à lui de manière à l’approcher, les remerciements à lui et la prise d’un nouvel élan.

Que l’Eucharistie célébrée soit notre retour à Jésus qui nous guérit de nos divers enfermements et qu’ainsi nous rendions grâce à Dieu par toute notre vie épanouie.

Sadiki Kambale Kyavumba, assomptionniste