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DEMEURER AVEC L’AUTRE

Notre vie nous réserve souvent des occasions d’interrogations profondes. Est-ce toujours le cas pour vous ? Pour moi, cela survient, par exemple, lors de la fête de la Sainte Trinité, fête que nous célébrerons ce dimanche 04 juin 2023.

Bien sûr, on entend qu’il s’agit de la fête de la communion et de l’amour. Toutefois, que signifie « communion » et « amour », à part quelques générosités et de quelques « prêts-à-penser » ? Et si on a quelques idées, quelques intuitions, comment les incarner dans notre vie quotidienne ?

Tout d’abord, souvenons-nous que la Trinité est un mystère. Saint Augustin dit : « Ce que nous disons de Dieu est toujours moins que ce que nous pensons de Dieu, et ce que nous pensons de Dieu est toujours moins que ce que ce Dieu est ».

Cette réflexion d’Augustin souligne une vérité immense : Nous ne pouvons pas réduire Dieu à notre pensée, laquelle s’avère bien limitée, partielle et souvent partiale. La seule attitude à adopter est celle de l’accueil, de l’hospitalité et de la relation durable.

De cela découle une conséquence directe. Si nous ne pouvons pas réduire Dieu à quelques clichés, tenant compte du fait que l’être humain est créé « à l’image et à la ressemblance de Dieu », nous ne pouvons pas non plus réduire l’être humain à quelques modèles ou stéréotypes étroits, bien définis. Nous sommes invités à un accueil mutuel et à une hospitalité généreuse.

Nous sommes appelés à demeurer les uns avec les autres. Pour cela, j’aimerais partager avec vous une parole de sainte Élizabeth de la Trinité. Cette parole nous permet d’entrer en communion profonde avec Dieu, mais aussi de comprendre la richesse de notre relation à nos frères et sœurs dans l’humanité. Il ne s’agit pas de « passer », il s’agit de « demeurer » avec l’autre.

Sainte Élizabeth de la Trinité écrit encore : « Demeurez en moi ». C’est le Verbe de Dieu qui donne cet ordre, qui exprime cette volonté. Demeurez en moi, non pas pour quelques instants, quelques heures qui doivent passer, mais « demeurez … » d’une façon permanente, habituelle. « Demeurez en moi », priez en moi, adorez en moi, aimez en moi, souffrez en moi, travaillez, agissez en moi ».

Nous apprenons toujours mieux à demeurer avec l’autre — avec Dieu et notre prochain et, peut-être même avec nous-mêmes —et nous réussirons à être en communion avec les uns, avec les autres et à mieux nous aimer.

Question pertinente à se poser: « Avec qui je demeure en ce moment ? »

Bonne fête de la Trinité, et bonne semaine toutes et à tous!

Édouard Shatov, Éditorialiste au Montmartre de Québec