
Le 1er juin 2025 Ascension du Seigneur, année C – Lc 24, 46-53
Quarante jours après Pâques, nous fêtons l’Ascension de Jésus ressuscité. C’est le jour où il disparaît au regard de ses apôtres. Comme eux, nous avons notre regard tourné vers le ciel. Mais en même temps, nous ne devons pas oublier de regarder vers la terre. C’est cela le message de l’ange aux apôtres: «Pourquoi restez-vous là à regarder le ciel?» En d’autres termes, nous chrétiens, nous sommes «citoyens du ciel» mais nous marchons vers notre patrie définitive qui n’est pas ici-bas et non pas dans un ailleurs indéfini non plus. Oublier notre foi au Christ ressuscité serait pour nous un aveuglement mortel. Mais cela ne doit pas nous faire négliger la mission confiée par le Christ: «Allez donc, de toutes les nations, faites des disciples…»
Accueillir la présence de Dieu
Pendant le temps de Pâques, pendant 50 jours, nous fêtons le Christ mort et ressuscité. Nous méditons le grand passage de Jésus vers son Père. Cette période est là pour raviver et fortifier notre foi. C’était vrai pour les disciples. L’évangile nous dit que Jésus lui-même prend du temps pour instruire ses disciples, c’est-a-dire nous aussi: «Jésus ressuscité, apparaissant à ses disciples, leur dit: «Il est écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour, et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. À vous d’en être les témoins».
Accueillir notre mission
«D’être les témoins de Jésus!» Nous sommes invités par Jésus-Christ lui-même à accomplir notre vocation et notre mission, à savoir, si je lis bien les textes d’aujourd’hui: à être les témoins de Jésus, mort et ressuscité! Nous sommes invités à communiquer aux autres l’espérance qui nous anime. Mais cela ne sera possible que si nous l’entretenons en nous. Il ne suffit pas de regarder ce qui va mal dans le monde. Il nous faut aussi regarder vers le ciel. Des moments de ressourcement sont nécessaires. Se ressourcer, c’est prendre du temps pour la prière, le temps de rencontrer les autres et surtout de se rappeler que l’Esprit Saint nous précède dans le cœur de ceux et celles qu’il met sur notre route. À la suite des apôtres, nous sommes envoyés pour proclamer la bonne nouvelle, et cela, comme le dit l’Évangile de Luc avec la bénédiction de Jésus lui-même. Pour cette mission, nous ne sommes pas seuls. Jésus reste avec nous, et à chaque instant que nous avons à rayonner de cette lumière qui vient de lui.
Accueillir notre vocation
Cette fête de l’Ascension vient donc nous rappeler le but de notre vie. Avec Jésus, nous devons nous rendre compte qu’il y a dans notre vie des passages essentiels d’une rive à l’autre. Nous sommes en marche vers ce monde nouveau qu’il appelle le Royaume des cieux et c’est là que Dieu veut rassembler tous les hommes et toutes les femmes. Comme nous dit la lettre aux Hébreux: «Avançons-nous donc vers Dieu avec un cœur sincère et dans la plénitude de la foi, le cœur purifié de ce qui souille notre conscience, le corps lavé par une eau pure. Continuons sans fléchir d’affirmer notre espérance, car il est fidèle, celui qui a promis». Ce qui veut dire, si je lis bien: Dieu ne veut que notre bonheur et notre accomplissement. C’est cette bonne nouvelle que nous avons à annoncer aux hommes et aux femmes de notre temps.
Édouard Shatov, assomptionniste
Être saisi par le Christ