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SAVEZ-VOUS PLANTER DES CHOUX …

Billet éditorial, dim. 29.06.2025
Monique Lortie, MA phi (lortie.monique@gmail.com)

Savez-vous planter des choux, à la mode, à la mode… Vous connaissez sûrement cette chanson enfantine qui traverse les générations avec son air léger et ses gestes amusants.

Mais si l’on s’arrêtait un instant pour réfléchir à ce qu’elle nous dit, vraiment?

Et si cette comptine toute simple nous parlait de bien plus que de jardinage…? Si elle nous offrait une clé pour cultiver une réalité bien plus précieuse que les légumes: l’espérance…

Planter des choux, c’est un geste humble. Cela demande de la patience, du soin, un certain savoir-faire, et surtout… du temps. Quand on met une graine en terre, on ne voit rien pendant des jours. On pourrait croire que rien ne se passe.

Mais dans le silence et l’obscurité de la terre, la vie travaille. Il faut attendre, arroser, désherber, protéger la jeune pousse, parfois sans certitude que le chou viendra vraiment.

N’en est-il pas de même avec l’espérance? Je veux parler ici, bien sûr, de l’Espérance, le beau thème de l’Année Sainte 2025.

Espérer, ce n’est pas fermer les yeux sur la réalité ou fuir les difficultés. Ce n’est pas non plus attendre que tout s’arrange sans rien faire. Espérer, c’est croire qu’un fruit peut sortir d’une terre encore vide. C’est poser des gestes quotidiens – parfois petits, souvent invisibles – avec la conviction que quelque chose de bon germera.

L’espérance, comme le chou, ne pousse pas en un jour. C’est pourquoi elle est appelée vertu. Elle demande qu’on lui prépare chaque jour le terrain: un cœur disponible, une parole qui encourage, une main tendue vers l’autre.

Et surtout, surtout, un regard tourné vers plus grand que soi, vers la Promesse…

Dans notre monde souvent pressé, où tout doit être instantané, l’espérance peut sembler une chose inutile, voire naïve. Pourtant, elle est ce qui nous fait tenir debout quand tout vacille. Elle est cette force tranquille qui pousse les parents à se lever chaque matin pour leurs enfants, les malades à se battre un jour de plus, les croyants à prier encore. Elle est ce lien invisible entre ce que nous faisons aujourd’hui et ce que nous croyons possible demain.

Oui, il y a des hivers, des marmottes, des sécheresses dans nos vies comme dans nos jardins. Il y a des semis qui ne prennent pas. Mais même dans les saisons arides, l’espérance peut se garder en terre, tapie, prête à renaître dès que reviendra la lumière.

Alors, saurons-nous cultiver l’espérance?

À la mode de chez nous? Avec nos gestes à nous? Nos prières, nos silences, nos actes d’amour?

Et vous, voudrez-vous semer et cultiver l’espérance, en vous, aujourd’hui?
… … …
Ce billet éditorial est le dernier de la saison, l’équipe prendra des vacances jusqu’à la rentrée, en septembre.
Père Édouard et nous, vous souhaitons de bonnes vacances pleines de soleil!