Le 4 décembre 2023, la communauté du Montmartre fut bouleversée par l’annonce du décès de Claude Lamontagne.
Professeur à la faculté de médecine de l’Université Laval, pionnier en ayant grandement contribué à la création du programme de médecine familiale, il le demeure en faisant partie de l’équipe fondatrice de la Maison Michel Sarrazin et sera aux premières loges du développement des soins palliatifs et de l’éthique médicale. Son expertise sera reconnue nationalement.
Nombreux seront les témoignages faisant l’éloge de son humanisme, de son dévouement. Il a été mentor de plusieurs, possiblement sans en prendre toute la mesure ; le regarder était source d’inspiration et en cela il faisait autorité dans son domaine.
Il était homme d’action, de cœur et d’esprit, discret, fort d’un discernement éclairant, disponible à l’autre et fidèle à ses engagements.
Organisé mais avec un bon sens de l’humour ; à l’heure mais ne comptant pas son temps et ses efforts pour autrui, il demeurait présent pour sa famille en tant qu’époux, père, grand-père, frère attentionné.
Pendant des années il s’est impliqué dans la mission assomptionniste du Montmartre canadien en tant que membre de l’Alliance des laïcs-religieux en acceptant des responsabilités de tandem de 2007-2013 , de co-présidence du groupe d’animation et de programmation des activités du Centre culture et foi de 2007-2020, de délégué au chapitre général à Rome en 2011 et fut nommé à la commission internationale des laïcs. Ses capacités d’écoute, d’accueil, de service, de représentation furent mises à contribution pendant plus de 20 ans.
S’il fut un modèle de vie, il en fut un aussi dans sa dernière étape du mourir qu’il a traversés sereinement avec dignité et grandeur, soutenu par une spiritualité ancrée qu’il avait su nourrir au fil de sa vie.
Le 20 janvier 2024, la chapelle de Montmartre a accueilli une fois de plus Claude. Souhaitons qu’il ait entendu les nombreux hommages qui lui ont été rendus, vu toutes les nombreuses personnes qui ont tenu à le remercier pour l’impact qu’il a eu en leur vie.
Il semblait tellement présent au cœur de cette célébration qu’il avait soigneusement préparé tel un dernier legs ; tout prenait sens à la lecture de la foi qui l’habitait, de cette foi qui avait été moteur de vie.
Une célébration à sa ressemblance : sobre et forte, une consécration de vie donnée et habitée par un Amour et un Esprit agissant. Il nous guidait du milieu de notre chagrin pour nous conduire vers une douce lumière d’espérance.
Sa photo, éclairée par le cierge pascal, regardait la salle avec son sourire caractéristique empreint de bonté.
Comme l’avait si bien écrit Roger Chabot dans son message de sympathie : « Claude est entré dans la lumière qui ne s’éteindra pas. Il l’a cherchée, il l’a servie, il l’a donné à voir »
Tous les carillons de nos chapelles intérieures ont chanté notre gratitude et amitié à l’endroit de Claude.
Il occupe désormais une place de monument car ne meurt pas celui qui a tant semé et donné