Réconciliation de Pierre et Paul – icône grecque, 17e siècle
Du 18 au 25 janvier se tient à chaque année l’Universelle Semaine de Prières pour l’Unité des Chrétiens. Malheureusement, elle passe souvent inaperçue. Pourtant l’unité entre les disciples du Christ est le vœu solennel de Jésus avant de mourir : « Que tous soient UN afin que le monde croie. »
Le mouvement œcuménique moderne a son origine au début de XXe siècle lors d’un rassemblement international des sociétés missionnaires protestantes à Edimbourg, en 1910. On raconte qu’un délégué venu de Chine s’était adressé à l’assemblée : Nous vous remercions d’avoir apporté l’évangile de Jésus Christ dans nos contrées. Mais avec elle sont aussi venues vos divisions. Dans nos villages, il y a une clinique luthérienne, une école baptiste et un temple pentecôtiste. Pourquoi ne pas nous avoir apporté Jésus Christ et rien de plus ?
On a compris alors que la division des Églises chrétiennes était un handicap à l’évangélisation des peuples. Il fallait proclamer ENSEMBLE l’évangile. D’autres conférences internationales ont eu lieu pour jeter les bases de ce qui allait devenir le Conseil Œcuménique des Églises (COE), à Amsterdam, en 1948. En effet, après la Deuxième Guerre, à l’instar de la Ligue des Nations, précurseur des Nations Unies, il fallait créer la Ligue des Églises. Depuis, le mouvement s’est structuré, est passé à Genève et se présente comme la plus grande organisation chrétienne au monde.
L’Église catholique a pris le train en chemin quelque vingt ans plus tard lors du concile Vatican II. De fait, c’est Jean XXIII qui a donné cette impulsion décisive à notre Église en créant le Secrétariat romain pour l’Unité Chrétienne qui participe pleinement au département doctrinal du COE, responsable de la Semaine de Prières annuelle. Dans notre diocèse, deux événements la célébreront : la prière au Montmartre avec les chants de Taizé (vendredi soir, 19 janvier) et la rencontre œcuménique à la cathédrale de Québec (dimanche le 20 janvier, 11h00), dans le cadre des Fêtes du 350e anniversaire de l’Église de Québec.
Pour moi ceci est important : Jésus ne nous a pas demandé d’être de bons voisins mais d’être des frères. Faisons notre part.
Père Gilles Blouin, assomptionniste et éditorialiste au Montmartre à Québec