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Billet éditorial du dimanche 16.04.2023

Image libre de droit

Monique Lortie, M.A. phi

« Porte ce que tu veux
Quand tu veux
Sois qui tu veux »

Voilà ce que j’ai pu lire, écrit en grosses lettres sur un mur intérieur de Place Sainte-Foy, ce matin.

Et voilà, voilà les nouvelles valeurs de l’individualisme contemporain dont nous parlions il y a peu ; voilà le culte de l’individu écrit en gros caractères, comme dirait Platon. Et voilà comment se distillent les valeurs toutes et simplement personnelles qui formeront désormais la trame de la vie des jeunes générations.

Je le disais, il y a deux semaines ; aujourd’hui, je l’ai vu, de mes yeux vu ! Le message est tout sauf ambigu, non ?
Penserons-nous, par hasard, que ce slogan est anodin ? banal, passager et sans conséquences ? …

Comme j’en suis à mes coups de cœur (saignant), permettez-moi de commenter aussi un événement qui vient de se produire en France. Plus précisément à l’École française. Ou, comme on dit là-bas, à l’École de la République – avec tout le sens équivoque que cette expression comporte.

Après l’élection présidentielle, en avril dernier, sur la proposition du Président de la République, un nouveau ministre de l’Éducation nationale a été nommé. Celui-ci s’est dès lors empressé, comme il se doit, d’annoncer pour le bénéfice de tous les Français, de toute la France, en somme, ses intentions et ses priorités.

À la surprise générale, il annonce que sa priorité « prioritaire » sera… l’éducation sexuelle.

Bon… ! Mais encore ? ?

La suite s’est donné à voir tout récemment : de jeunes enfants sont revenus à la maison, après un de ces cours d’éducation sexuelle, en pleurs et complètement traumatisés.

Pourquoi ? Ils venaient d’apprendre, images et vidéos à l’appui, que les parties génitales des humains (détails illustrés en sus) ne servent à rien d’autres qu’au plaisir. De sorte que toutes les « ouvertures » dans le corps peuvent et doivent être exploitées. Y compris dans les f…

Je n’invente rien !

Ils ont aussi appris que les parties génitales qui normalement, à la naissance, déterminent qui est un garçon et qui est une petite fille, ne disent rien du genre que chacun peut choisir d’adopter « quand tu veux et comme tu veux ».

Et que l’ère des papa-maman s’est élargie considérablement. Libre à chacun de faire marcher son imagination et son vouloir personnel.

Faut-il dire que ce cours a suscité une montée de parents en colère accompagnés d’associations de protection de l’enfance tout aussi outrées ?

Faut-il ajouter que les enseignants qui attendaient une vraie restructuration de l’enseignement aujourd’hui pitoyable du français, des mathématiques et des autres matières utiles à la formation du jeune être humain français, sont restés plus qu’abasourdis ?

Qui donc va penser l’ÉDUCATION par les temps qui courent ? Je veux dire son « ce que c’est », et sa finalité, bien sûr !

Si l’on cherchait une cause à nos prières, peut-être faudrait-il retenir celle-là ?

Si les enfants et la famille sont le noyau de la société humaine, les corrompre ne se fera pas sans que nos enfants et leurs enfants, et les autres ensuite, en payent un lourd prix.

Une question qui reste : avons-nous le droit de dire paresseusement : « C’est le progrès ! C’est l’évolution » ?