Louis Balthazar, licencié en théologie, professeur
émérite du département de science politique de l’Université Laval
Ça fait déjà plusieurs années qu’on dénonce le cynisme de nos populations à l’endroit de la politique. On se souvient à peine d’une époque où la politique et les politiciens jouissaient d’une certaine considération. Depuis une vingtaine d’années, la manière par excellence d’aborder la politique, c’est d’en rire. Même les hommes et femmes politiques qui nous courtisent se doivent de s’exposer à l’atmosphère décontractée des émissions de télévision populaires. On peut dire en général que ces personnes ont perdu toute crédibilité. Même les journalistes et autres commentateurs qui traitent de la chose politique ne méritent guère plus de confiance que des vendeurs de voitures d’occasion. Les campagnes électorales sont vues comme des combats sportifs. Lire la suite