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LA JOIE QUE NUL NE PEUT RAVIR

Crédit Édouard Shatov

Nous pensons et nous sentons. Voilà une réalité majeure pour notre monde en recherche effrénée de la satisfaction des passions. Mais, s’agit-il de ressentir la bouffée d’émotions que nous appelons trop souvent « le bonheur »? Certainement pas ! Ce que nous recherchons, c’est le bonheur qui dure, le bonheur qui se transforme mais ne s’évapore pas.

Nous évoquons alors le deuxième mouvement du cœur, d’une importance capitale, qui est « LA JOIE ». La joie n’est surtout pas une émotion passagère. Elle est une reconnaissance du don que constitue notre existence. Accueillir donc ce don de la vie avec bienveillance, sans en nier les aspects sombres, parfois lourds à porter, et que nous souhaitons transformer.

Admettre cette réalité nous permet de vivre dans la joie. Ce qui s’exprime admirablement bien dans ces simples mots : « La vie vaut la peine d’être vécue ». Nous ne versons pas dans la rigolade, mais permettons au bonheur de s’installer. Et soudainement, comme dans une chanson bien connue, à la question « Il est où le bonheur … il est où ? » … nous pouvons répondre avec simplicité et du fond du cœur : « … Il est là le bonheur… il est là! ».

Il nous arrive de subir la tristesse et de nous épuiser dans les mouvements de la colère à force de refuser d’accueillir le monde tel qu’il est. Ouvrons notre cœur aux autres et à nous-mêmes dans l’abandon d’un enfant qui naît. Alors les perspectives changeront! Rappelons ici l’Évangile de Jean : « La femme, lorsqu’elle enfante, éprouve de la tristesse parce que son heure est venue ; mais, lorsqu’elle a donné le jour à l’enfant, elle ne se souvient plus de la souffrance, à cause de la joie qu’elle a de ce qu’un être est né dans le monde. Vous donc aussi, vous êtes maintenant dans la tristesse ; mais je vous reverrai et votre cœur se réjouira et nul ne vous ravira votre joie ! ».

En connaissant cette joie de la naissance et de l’existence, il s’agira, tout au long de notre vie, à nous en tenir à la magnanimité et à l’humilité. Et nul ne pourra, sur cette terre, nous enlever notre joie. C’est avec cette joie profonde et communicative que j’invite chacun et chacune à entrer en Carême.

À suivre au prochain édito.

Édouard Shatov, a. a.