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25 juin 2017 | ||||
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Maîtres et possesseurs de la nature
Encore choquée par la décision du Président américain de s’écarter des efforts concertés de 195 pays visant à cesser de faire l’autruche quand il s’agit de la dégradation climatique et des crises multiples qui en découlent, je viens de tomber sur un article qui m’a épatée. On y parle d’une jeune femme, Naomie Klein, écrivaine juive, féministe de surcroît, qui lors d’un congrès tenu à Rome il y a deux ans avait lancé aux dirigeants politiques de tous les pays un appel à l’urgence et à l’impératif de « changer de cap ». Le temps est si court, disait-elle, et la tâche si grande que nous ne pouvons plus nous permettre de nous croire encore maîtres et possesseurs de la nature, un mythe cartésien qui dure depuis 400 ans. Lisez plutôt la belle lettre encyclique Laudato si’ du pape François, ajoutait-elle. Lisez-la en entier « et gardez-la près de votre cœur », elle est fondée sur la vérité philosophique la plus courageuse exprimée ces dernières années : l’unité de l’humain et de son milieu, de sa vie politique, de sa vie éthique, de sa vie spirituelle. Naomie Klein a raison, réveillons-nous : notre monde d’experts en lesquels nous avons une confiance à la fois naïve et paresseuse, c’est un monde qui nous a progressivement éloignés de la vie humaine, de la chaude valeur de l’humain, pour discrètement et scandaleusement travailler à la seule protection des bénéfices des entreprises et à une mythique croissance économique qui ne sert au bien-être de personne sinon à quelques happy fews. L’intervention de l’écrivaine juive me bouleverse à plusieurs titres dont celui-ci : son discours s’adressant à des chefs d’États a-t-il le pouvoir de nous émouvoir, nous, simples mortels ? Avons-nous, ai-je moi-même, le sentiment de l’urgence dont il est question à cause du « temps si court » et de « la tâche si grande » ? Je fais une vie tranquille, moi, je ne lèse personne, je ne suis injuste envers personne, en quoi je devrais « changer de cap » ? D’un autre côté, s’il est vrai de parler, comme le fait François dans Laudato si’, de l’unité de l’humain et de son milieu, de sa vie politique, de sa vie éthique, de sa vie spirituelle, alors je me sens nécessairement interpellée. Comme si je devais faire un énorme et honnête, et généreux, examen de conscience. Et effectivement changer ; me changer ! Moi, mes habitudes, mes opinions, mon caractère même ! Pourquoi a-t-il fallu que la planète se dégrade ? Ça allait si bien avant. Avant qu’on nous en parle, je veux dire !
Monique Lortie
P. s . Dès septembre prochain, dans le cadre des Cours Montmartre, à la salle Saint-Vallier du Centre Montmartre, je donnerai une série de cours sur Laudato si’. Lecture rapprochée et discussions bienveillantes de tout le texte. Parlez-en.
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Assises de la spiritualité
Le Montmartre, Québec, 8-9 septembre 2017 Conférence Les racines et les ailes de la gratitude Yves Duteil & Johanne de Montigny
Information et inscription www.assisesdelaspiritualite.com 514 278-3020 (poste 206) 1 800 313-3020 (poste 206) Voir également Père Édouard Shatov, a.a. (418) 681-7357 (poste 203) |
